L’histoire du métier de préparateur trouve sa source à l’époque des apothicaires.

• Avant 1777 : sous l’ancien régime, les apothicaires se faisaient aider par des apprentis et des compagnons. Les apothicaires se chargeaient de la formation de ces jeunes aides âgés de 14 à 25 ans et qui devenaient eux-mêmes apothicaires au bout d’un apprentissage pouvant durer parfois jusqu’à dix ans.

• le 25 avril 1777 : déclaration royale qui créa le collège de pharmacie, remettant en question l’enseignement uniquement pratique jusqu’alors.

• Loi d’avril 1803 : les candidats ont le choix entre deux parcours pour devenir pharmacien :
  • 1ère voie : avoir exercé 3 ans dans une pharmacie et suivi pendant 3 ans les cours d’une école (ce qui va correspondre en 1854 au pharmacien de 1^ère classe).
  • 2ème voie : avoir exercé au moins 8 ans dans une pharmacie sans avoir jamais suivi de cours théorique (défini plus tardivement en 1854 comme pharmacien de 2ème classe).

• 1840 : décret exigeant le baccalauréat pour entrer à l’école

• Le 22 août 1854 : deuxième décret officialisant les pharmaciens de 1^er et 2^ème classe. Avec ces deux décrets (1840 et 1854), seuls les bacheliers ont accès au statut de pharmacien. Ces mesures entrainent un diminution importante du nombre d’apprentis et une pénurie conséquente de mains d’oeuvres. Les discussions se sont amplifiées autour d’une distinction entre deux classes d’élèves : ceux qui voulaient devenir pharmaciens et les « autres professionnels ».

Les examens destinés aux « professionnels de la pharmacie » se multiplient mais sans obtenir de reconnaissance légale.

• 1881 : la société des pharmaciens de Rouen organise un examen destiné aux « aides pharmaciens »

• 1900 : premier congrès du syndicat de « ces professionnels », débat et divergences autour d’appellations « aides pharmaciens » ou de « préparateur en pharmacie ».

• Le 17 avril 1907 : le nom de « préparateur en pharmacie » est voté et adopté ce qui constitue une première reconnaissance officielle validée par le ministère du travail.

• Le 24 mai 1946 : la loi sur les préparateurs en pharmacie est promulguée avec la création d’un diplôme (brevet professionnel) et d’un nouveau statut. Le statut du préparateur, né de la loi du 24 mai 1946, définit et délimite les activités du préparateur qui sont uniquement la préparation des médicaments et la manipulation des toxiques et des stupéfiants sous le contrôle effectif du pharmacien. Ainsi, le statut de 1946 stipule clairement l’impossibilité aux préparateurs de délivrer des médicaments.

• le 10 mai 1948 : création d’un certificat d’aptitude professionnel et d’un brevet professionnel de préparateur en pharmacie.

• le 8 juillet 1977 : loi autorisant les préparateurs « à seconder le titulaire de l’officine et les pharmaciens qui l’assistent dans la préparation et la délivrance des médicaments ».

• 1980 : mise en place d’un CAP avec une mention complémentaire. La formation se déroule sur cinq ans.

• 1997 : nouveau référentiel pour le BP de préparateur en pharmacie.

• 2000 : suppression du CAP et de la mention complémentaire.

• 2004 : nouveau référentiel pour le BP de préparateur en pharmacie.

• 2021 : Mise en place du DEUST de préparateur-technicien en pharmacie.

Sources :

• Thèse « préparateurs, pharmaciens : si proches et pourtant si différents » de Laurent Saumon, 2016 univ.de grenoble.
• CFPP rue planchat. Paris xxème.